Le 10 septembre 2024, nous célébrons la Journée mondiale de prévention du suicide, une initiative lancée en 2003 en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé et l’Association internationale pour la prévention du suicide. Elle vise à sensibiliser la population, à briser la stigmatisation entourant la santé mentale et à inspirer une action collective ayant pour but de prévenir le suicide.
Le lien entre la protection de l’enfance et le suicide est un domaine d’intérêt essentiel pour nous, car nous savons que les jeunes pris en charge éprouvent fréquemment des problèmes propres à leur condition qui augmentent leurs risques de pensées et de comportements suicidaires. Leur expérience de vie comprend souvent des traumatismes, de mauvais traitements, des cas de négligence, la séparation des personnes qui s’occupaient d’eux, des troubles de toxicomanie, des antécédents familiaux de maladie mentale, autant de facteurs associés à un risque de suicide plus élevé. De plus, le poids émotionnel de l’instabilité, de l’isolement et de la stigmatisation peut rendre difficile pour eux la gestion du désespoir. Les personnes issues de populations marginalisées, notamment la communauté 2SLGBTQ+, sont encore plus à risque, car elles souffrent souvent de vulnérabilités supplémentaires liées à la discrimination et à la marginalisation.
Le thème de la Journée cette année, soit « changer le discours sur le suicide », vise à modifier la manière dont nous comprenons et abordons ce problème complexe. Comme le souligne l’Association internationale, « changer le discours nécessite un changement systémique. Il s’agit de passer d’une culture de silence et de stigmatisation à une culture d’ouverture, de compréhension et de soutien ».
À la Société de l’aide à l’enfance de Toronto, nous accordons la priorité à ce thème dans notre prestation de services. Notre groupe interne de prévention du suicide, par exemple, fournit des consultations, des ressources et un soutien à la planification aux préposés au service à la clientèle qui se soucient de la santé mentale des jeunes. Il leur communique les informations et les ressources dont ils ont besoin pour avoir des conversations utiles avec les jeunes et leurs pourvoyeurs de soins, évaluer davantage les risques et améliorer les plans de sécurité.
En mai, nous avons choisi Rob Davidson, gestionnaire des services de santé, et Patsy Hamilton-Diabo, analyste principale des politiques, pour présenter les idées de notre groupe interne à la conférence de l’Association canadienne pour la prévention du suicide, ainsi que les succès qu’il a remportés. Leur présentation a mis en évidence des résultats marquants et a démontré aux autres professionnels de la prévention du suicide à quel point un groupe de consultation peut être utile pour accroître la confiance lorsqu’ils discutent du suicide, qu’ils élaborent des plans de sécurité et les améliorent, et qu’ils favorisent le bien-être des jeunes, des familles et des employés qui les aident.
Pour la Société, la prévention du suicide ne se limite pas à une intervention immédiate, mais vise également la création de systèmes de soutien à long terme qui renforcent la résilience et le bien-être émotionnel. Comme l’a déclaré Nancy Ansong-Danquah, directrice de l’exploitation de la Société : « Il est essentiel que les professionnels de la protection de l’enfance, les prestataires de soins de santé mentale, les éducateurs et les partenaires communautaires collaborent à l’identification des jeunes à risque et à l’intervention précoce. En intégrant le soutien en santé mentale dans tous les secteurs et auprès de tous les prestataires de services, nous pouvons contribuer à réduire le risque de suicide et à créer des voies de guérison, d’espoir et de rétablissement pour les jeunes vulnérables.
Si vous avez des questions ou des commentaires sur le travail de prévention et de soutien effectué par la Société, veuillez nous écrire à inquiries@torontocas.ca.